Les services d’incendie et d’urgence de la ville de Lethbridge font face à des défis importants en matière de renouvellement de flotte, tout en devant répondre à des demandes opérationnelles croissantes. Forts de 20 ans d’expérience, Christopher Tomaras, Chef adjoint des opérations, et Mike Humphrey, Responsable des opérations SMU, ont observé l’intensification de la pression sur les services d’urgence, notamment en raison de l’augmentation du volume des appels. Dans ce contexte, l’intégration des remises à neuf d’ambulances est devenue un élément clé de leur stratégie de gestion de flotte, permettant de renouveler les véhicules tout en garantissant l’efficacité opérationnelle.

Stratégie de renouvellement : économies grâce à la remise à neuf
Lethbridge, qui dessert une population d’environ 100 000 habitants dans le sud de l’Alberta, dispose d’une flotte de 14 ambulances actives. Au fil des années, ces ambulances ont vu leur charge opérationnelle augmenter. « Nous attendons davantage de ces véhicules, et nous les utilisons bien plus intensivement », explique Christopher Tomaras. Face à cette demande croissante, les services d’incendie et d’urgence de Lethbridge (LFES) ont adopté des mesures proactives. Le processus de remise à neuf est désormais au cœur de la stratégie de renouvellement de la flotte.
Les ambulances sont remises à neuf tous les quatre ans, et l’unité complète est remplacée après huit ans. Mike Humphrey précise : « Grâce à cette stratégie, nous avons réduit le cycle de vie des ambulances de 6-7 ans à quatre ans, tout en utilisant les économies réalisées pour obtenir des ressources supplémentaires, comme des brancards, sans compromettre la qualité du service. » Cette approche a non seulement permis de réduire les coûts, mais elle a également permis à LFES de maintenir une flotte plus réactive et performante, répondant mieux aux besoins de la communauté.
Dans une interview accordée à un média local, Chris Tomaras, a également souligné que cette pratique « permet de réduire les déchets et de favoriser la durabilité. Cela nous aide à garder notre flotte moderne tout en réalisant des économies pour les contribuables ». L’article précise que « le coût d’une ambulance neuve est généralement d’environ 282 000 $. Remonter une ambulance sur un nouveau châssis, ou cadre de base du véhicule, revient à environ 88 000 $, soit 31 % de moins ».
D’après Christopher Tomaras, la remise à neuf est une solution précieuse pour garantir la fiabilité de la flotte, sans les longs délais associés à la construction de nouveaux véhicules. « Une fois que les châssis arrivent, le délai de remise à neuf est d’environ quatre à six semaines, contre plusieurs mois pour une ambulance neuve », précise-t-il.
Retours positifs des paramédics
Malgré seulement deux unités remises à neuf actuellement en service, avec trois autres prévues dans les mois à venir, les retours des paramédics sont très positifs. « Les ambulances sont aussi bonnes, voire identiques, à des ambulances neuves », partage Tomaras. Les paramédics confirment que les véhicules remis à neuf répondent parfaitement aux besoins opérationnels. Les unités sont bien aménagées avec des compartiments de rangement optimisés, un équipement médical facilement accessible et une disposition fonctionnelle — des éléments essentiels pour offrir des soins de qualité aux patients.
De plus, ces véhicules sont solides, dotés des technologies les plus récentes et équipés de toutes les fonctionnalités de sécurité nécessaires pour garantir aux paramédics de pouvoir intervenir sereinement dans des situations d’urgence. « Nous n’avons aucun regret », ajoute Humphrey, soulignant la satisfaction générale concernant ce processus de remise à neuf.
Défis liés à la disponibilité des ambulances
Le principal défi reste la disponibilité des nouvelles ambulances, de plus en plus difficiles à obtenir en raison des délais de livraison prolongés. LFES doit parfois faire face à la pression de maintenir ses véhicules en service, sans ambulance de réserve. « Nous avons eu de la chance. Nous avons eu plusieurs journées sans aucune ambulance de réserve », constate Tomaras.

Explorer de nouvelles solutions
Bien que la remise à neuf soit un pilier de la stratégie de LFES, le service explore d’autres solutions pour répondre aux besoins futurs de la flotte. L’une des options envisagées est de passer à un châssis de camion, qui serait plus facile à entretenir pour les services de maintenance. Concernant le module de soins, les paramédics participent toujours à la définition de son aménagement. « Nous choisissons nos options en fonction des retours des travailleurs de première ligne », précise Humphrey, afin de garantir que les choix effectués répondent au mieux aux besoins des paramédics et des patients.